Après une belle étape à Hoi An, je me suis réveillée à 3h30 du mat’ pour aller prendre l’avion à Danag direction Da Lat. On change complètement de paysage en moins de 2h d’avion et on quitte la plage et les beaux lampions de Hoi An pour le climat montagneux de Da Lat.
Même si Hoi An a été la ville que j’ai préférée, il est certain qu’en arrivant à Da Lat, les 19-20°c qui m’attendaient m’ont fait un bien fou! Même le crachin qui nous a un peu accompagnés était le bienvenu (mais ne vous inquiétez pas, j’ai râlé comme tout le monde quand il a fait gris et moche hier en Frites-Land, faut pas pousser non plus!).
Alors que Da Lat n’est pas une ville énorme, elle a cependant son lot de touristes. Ceux-ci sont plutôt asiatiques d’ailleurs. Peu d’européens sont là et se confirme l’idée que le vietnamien est de plus en plus touriste dans son propre pays. C’est pas plus mal! Quand je sais maintenant que j’ai vu plus de villes du Vietnam que certains de mes oncles (et peut-être même le pater), je trouve ça bien que le vietnamien sorte enfin un peu de ses habitudes pour découvrir son propre pays. Car en effet, c’est assez étonnant à quel point les changements de climats et de paysages sont possibles sur une distance assez courte. Autant en profiter non?
Da Lat a quelques beaux monuments à offrir mais nous étions tous assez fatigués et sur le point d’entamer la troisième et dernière semaine de voyage où nous devions encore affronter l’effervescence de Saigon. L’étape a donc été bien plus douce en termes de visites.
Le premier jour, nous avons enchaîné l’ arrivée à l’aéroport (minuscule! Comme l’avion!) avec la visite des chutes de Datanla. Magnifiques chutes dans un écrin de verdure tout aussi splendide mais franchement gâchées par le nombre bien trop important de touristes asiatiques adeptes des poses à la « je te fais la couverture du Vogue en 36 poses et je m’en fous des autres, je me mets au milieu du jeu de quilles » et des selfie sticks. Je tiens néanmoins à saluer bien bas (ou pas…) les bonnes femmes qui se sont risquées, en sandales à talons, dans les bois et sur les roches glissantes. Je ne pige pas… Ca doit être le look sur la photo à faire qui prime sur le confort? Je pige vraiment pas. A noter qu’il existe bien sûr un périphérique si vous ne voulez pas vous taper les escaliers mais cet imbécile a décidé de tomber en panne quand nous sommes arrivés.
Après la descente et montée des escaliers de Datanla (qui, franchement, vaut bien une séance de crossfit sur les escaliers de Bueren), nous sommes ensuite allés voir la pagode de Trúc Lâm. Là aussi, c’était en fait très beau et dans un cadre avec une végétation très sympathique mais trop gâchée par le nombre de touristes. Je ne comprendrai jamais pourquoi ils ne fonctionnent pas sur un modèle de réservation comme pour les jardins d’Alhambra (vous devez réserver votre visite sur le web ou vous lever aux aurores pour aller faire la file en espérant être dans le nombre journalier autorisé. Ca demande de l’organisation mais au moins, lorsque vous êtes dans les jardins, il y a des touristes dans un nombre correct. C’est pas la cohue constamment.). C’est d’autant plus incompréhensible quand on sait que des moines y vivent reclus et que des pagodes sont toujours des lieux de cultes. Un peu plus de calme pour laisser les gens se recueillir (ce pour quoi beaucoup d’asiatiques sont venus), ça serait plus respectueux (quoi que le recueillement chez le touriste asiatique peut aussi se résumer à 3-5 courbettes les mains jointes, un peu d’encens, un air affligé puis une pirouette sur soi et un hurlement -qui briserait les tympans de n’importe qui- à la famille dispersée derrière pour qu’elle le rejoigne ET QUE CA SAUTE ON VA A DROITE ALLEZ!).
Après avoir mangé un barbecue vietnamien (le riz cuit puis grillé dans une branche de bambou, C’EST LA VIE!) dans un bui bui au bord d’une route de montage (où nous avons vu un chien entier cuit se faire hacher menu…), j’ai enfin pu me coucher pour une sieste qu’un début de migraine exigeait. Le soir, nous sommes allés faire un tour sur le marché de Da Lat qui regorgeait de stands de nourriture. Ici encore, trop de monde, je n’ai pas trop osé sortir mon appareil photo trop souvent de peur de tenter le pick pocket.
Le lendemain, nous avons visité la résidence d’été de Bao Dai. Je ne vous en parle pas trop ici car je m’étale bien assez sur beaucoup de pièces de la résidence dans le vlog. Alors que certains n’y verront pas grand intérêt, j’ai adoré visiter une résidence conservée telle quelle depuis les années 20-30. Les meubles, la déco, l’atmosphère, tout y est d’origine! J’aime ces sauts dans le temps qui rendent l’histoire plus réelle, presque palpable. Mais les goûts et les couleurs… Je comprends que ça ne soit pas le dada de tout le monde.
On termine avec la Crazy House (Maison Folle). Une prouesse architecturale initiée par la fille du bras droit de Ho Chi Minh. La dame y vit toujours et continue de la construire d’ailleurs. En gros, c’est une maison d’inspiration très Gaudienne où l’on peut aussi y louer une chambre. La maison est complètement déstructurée et sa visite nous donne l’impression d’être dans un rêve insensé où les proportions n’ont plus aucune importance. C’était vraiment sympa et impressionnant même si des fois, la folie créative prend clairement le pas sur les normes de sécurité (l’escalier à bien 50 mètres de hauteur sans garde-fou… ) dont les vietnamiens ne sont déjà pas très fans en temps normal.
Assez, parlé, je vous laisse avec le vlog sur Da Lat! Prochaine étape: Saigon!
*Je tiens à préciser que quand je dis que je n’aime pas les touristes dingues de selfie, c’est parce qu’ils prennent plus de temps à se prendre en photo devant un endroit que de vraiment regarder l’endroit. Certains n’ont pas levé les yeux pour voir les chutes de Datanla correctement mais ont mis 20minutes à photographier Madame. De même pour le bureau de l’empereur où une foule de détails étaient intéressants à regarder: non, on se prend en photo dans le fauteuil de l’empereur puis on passe à la pièce suivante pour y faire un autre selfie. Je n’ai rien contre quelques photos de famille mais qu’au moins, la course au selfie ne prenne pas le pas sur l’endroit qui est visité…
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