On est lundi et je vous ai fait endurer plus d’une semaine de silence par ici. Je tenais à vous expliquer le pourquoi de ce mutisme.
J’ai en fait dû passer par une période très difficile et inattendue: la perte de mon premier chat, Faust, dont j’ai parlé ici lors de mes premières années de blog. Sa santé s’est subitement dégradée le premier week-end de février et la décision de l’endormir a dû être prise lundi soir. C’est donc mardi qu’il s’en est allé et j’ai eu beaucoup, beaucoup de mal à m’en remettre.
Faust a été un bouleversement dans nos vies pendant presque 14 ans. Premier animal de compagnie, premier chat, premières expériences avec ce qu’une petite boule de poils peut apporter comme amour et tranches de rire… Ce chat n’a pas pris une ride une fois sa taille adulte atteinte. Il a toujours été vif et éveillé jusqu’à ce week-end de février, ce qui a sans doute rendu la prise de conscience de son état encore plus difficile.
Après l’acceptation d’un stade avancé d’insuffisance rénale doublée d’une tumeur, il a fallu appréhender le moment de son départ (le tout en moins de 24h) puis se faire doucement à son absence et aux réflexes dus aux habitudes prises avec lui. Du jour au lendemain se passer d’un chat qui ramène la balle au pied quand il joue, se cache pour vous choper la jambe au passage, s’assied et donne un bisou quand vient le moment de manger, part comme une flèche courser les chats voisins lorsqu’on lui dit « UN CHAT! UN CHAT!! » et râle lorsqu’on ne mange pas à heures fixes A TABLE, c’est bien plus dur que prévu. Dès le moment où il a passé le pas de la porte, j’ai su que je ne vivrai jamais plus sans un chat à mes côtés. C’est tellement d’amour, d’attentions, de moments magiques et inexplicables que seuls les gens qui ont des animaux peuvent connaître et qui inondent un coeur comme jamais…
J’ai donc dormi très peu, mangé aussi très peu et ai fort faibli ces derniers jours, accablée par une fatigue et une tristesse qui mettent plus de temps à s’évaporer que prévu. £Le pire maintenant étant aussi de constater que Kazoo le cherche plusieurs fois par jour…
Certains penseront peut-être que c’est être trop facilement atteinte par « juste » un chat mais franchement, je m’en fous. Je ne suis pas de ceux qui prennent un animal pour « orner » la décoration. Pour moi, c’est un réel investissement de soi qui, si mené à bien, donne beaucoup plus que ce que les stéréotypes de chats peuvent dépeindre. C’est un réel échange, une relation, un membre de ma famille, des responsabilités et un rythme quotidien qui s’impose avec plaisir à soi. Avant Faust, je ne me doutais pas de ce qu’un « bête chat » était capable de changer dans une vie: tout.
Donc voilà, j’espère que vous ne m’en voudrez pas de trop de ce silence. J’ai pensé plusieurs fois à venir ici pour vous prévenir mais je n’ai même pas eu le courage d’ouvrir mon blog. C’était déjà trop et il y a quelques jours, je n’aurais pas pu écrire ces lignes sans les interrompre pour finalement pleurer -encore- toutes les larmes de mon corps (c’est foutu, je chiale mais au moins, j’arrive à la fin de cette note).
J’ai énormément de choses à partager avec vous et un article viendra d’ailleurs bien vite cette semaine mais je prendrai peut-être plus de temps que prévu pour reprendre un rythme désiré.
Je pense à toi. J’espère que les moments difficiles s’apaiseront….
Bisous
Merci… Ça s’apaisera, il faudra bien…
Pour avoir vécu la même perte il y a plusieurs années et toujours y penser avec autant d’émotion, je compatis.
Merci. Oui, c’est beaucoup plus « envahissant » comme deuil que ce qu’on peut se l’imaginer. Et puis ils prennent une tellement grande et belle place dans le quotidien que quand ils partent, beaucoup de choses sont chamboulées à jamais.
Bon courage, je sais que cela prendra du temps et ons’attache tellement ……
Dominique
Merci. Oui, chaque petite chose le rappelle à chaque fois…
Effectivement, comme tu le dis, c’est un membre de la famille qui s’en va et c’est donc insupportable. Bon courage et surtout dis toi que tu as été un bon « parent » pour lui !
Oui c’est ce que je me dis et qui me réconforte. Il a eu une vie superbe de chat qui pouvait se balader sans trop de risques sur les toits et revenir nous retrouver pour plus de confort et plein d’amour ( et de lait, de poulet, de thon…). Il n’a jamais été enfermé et a toujours eu tout ce qu’il voulait. Il rythmait fort le quotidien du coup oui… C’est dur… Merci pour ce petit mot de soutien.
J’ai vécu la même chose que toi il y a un an avec ma Roxy qui aussi est partie sur quelques jours et qui n’avait que 12 ans, elle aussi faisait partie de la famille et était un bonheur quotidien, j’ai maintenant un nouveau petit compagnon depuis fin septembre mais pas un jour sans une pensée pour ma fifille. Tu sais je l’ai fait incinérer individuellement pour garder ses cendres, je lui ai fait faire un coffret/urne par une peintre animalière et bien j’ai seulement pu y transférer ses cendres vendredi de la semaine passée, je n’y arrivais et je l’ai encore fait en pleurant. Bon courage, dis toi que tu as tout fait pour son bonheur et que du paradis des chats il veille sur toi. Gros, gros bisous
Oui je m’en souviens très bien. Je me doute que ça m’affectera encore longtemps… En fait, tout le temps, parce qu’un premier chat, ça ne s’oublie pas. Mais oui, je sais qu’il est mieux maintenant qu’en souffrance et les meilleurs souvenirs doivent être ce qui perdurera de lui.