Si vous ne vous souvenez pas, « Les Bobos » de Myriam Leroy – journaliste de formation-, c’est un recueil de chroniques décortiquant le profil du fameux personnage bourgeois-bohème. De sa vision de l’éducation -où il y fait l’apogée de l’enfant-roi, des pédagogies alternatives, de l’ouverture d’esprit mais qu’on ne ne mettra jamais Ptit Fifi chéri dans une école professionnelle (beurk)- à sa manière propre à lui de privilégier les produits locaux -mais qu’on déteste quand même les supermarchés bios parce qu’envahis par trop de riches (beurk beurk)-, la belle Leroy ne lui laisse aucun répit. Le Bobo est vu jusque dans le plus petit détail, n’est en aucun cas épargné et…
BEIN CA FAIT DU BIEN. Alors que nous vivons tous dans une société qui nous rappelle sans cesse comment on doit vivre, gérer ses sous, s’habiller… Jusqu’à ce foutu SIDA et ces MST qui nous dictent désormais aussi notre comportement au pieu. On n’avait vraiment pas besoin qu’une communauté moralisatrice à souhaits débarque… Mais non, il a fallu que le Bobo s’insinue en grand nombre dans nos petites vies de sales consommateurs. Il est arrivé, silencieux, et règne désormais comme un empereur dans notre quotidien. Il arrive toujours quand on ne l’attend pas pour venir ramasser nos mégots de clope jetés au vent, ronchonner sur le fait que l’on possède une télévision, froncer des sourcils quand il apprend qu’on ne fait pas de co-voiturage… Et puis il faut se l’avouer, à force… On en devient un peu un aussi. Le bobo sait nous faire culpabiliser… C’est là que la belle journaliste vient remettre le Bobo à sa place, une main de fer dans un gant de velours. Le tout avec un humour attendrissant qui fait qu’au final, on se doute que cette délation est aussi une belle lettre d’amour.
Bon, c’est pas tout ça mais si je fais cet article, c’est parce que Mademoiselle Leroy nous honore de sa présence ce dimanche 9 décembre 2012 de 15 à 17h chez Wattitude (rue des Franchimontois 48 à 4000 Liège, quartier Saint Léonard). Alors hop! On prend ses plus belles moufles, son booow bonnet, on va faire un tour sur la Batte pour acheter des légumes frais, prendre une vraie frite à La Frite… Ou manger des chinoiseries dans un plat en plastique pas du tout recyclé puis on va lui serrer la pince et faire quelques achats de Noël!
Si je puis me permettre, je trouve que l’allusion au sida et aux mst manque de tact… *tousse-tousse*
Je trouve que c’est justement le bienvenu. Et que il faut aussi en parler parce que ça fait partie du quotidien. Contrairement à nos parents, on est une génération qui n’a pas le droit à l’insouciance dans ce qui est un des actes les plus naturels qui devrait l’être. On est fliqués jusque là. Pour ma part, je ne pense pas qu’il faille prendre des gants pour en parler, ça fait partie de la vie de tous et de tous les jours.
Je ne comprends juste pas l’analogie entre les comportements sociaux et les maladies & infections sexuellement transmissibles.
En parler sans prendre des gants, c’est important (j’appelle généralement un chat un chat et ne tourne pas autour du pot quand il s’agit de ces questions), mais dédramatiser, je trouve cela très dangereux : c’est justement à cause d’une dédramatisation à outrance que les jeunes ne se protègent pas du tout et que les i.s.t. sont en pleine recrudescence (même la syphilis revient depuis quelques années, ce qui est extrêmement inquiétant).
Mais bon, je suis totalement hors sujet… Mea culpa !
Je voulais juste dire qu’on était fliqués jusque dans notre propre intimité, on n’est plus libres de rien. Je n’ai pas pensé à faire d’analogie ou quoi que ce soit.
Pour la dédramatisation, je pense qu’il faut un peu remettre l’église au milieu du village. Tu vois ça comme une dédramatisation, moi je vois ça comme quelque chose qui a toujours fait partie de ma vie, dédramatiser ou un autre mot, ça ne veut pas dire que je n’ai pas un comportement responsable face à tout ça pour autant. Le phénomène qui se passe chez les jeunes, c’est autre chose. En plus de dédramatiser, ils le prennent à la légère. Dédramatiser n’est pas automatiquement prendre les choses à la légère. Pour moi, c’est savoir en parler sans avoir l’impression qu’on secoue des tabous. Toujours pour ma part, le SIDA & co n’est plus un tabou. Et je trouve que c’est aussi une forme d’évolution avec notre monde sans pour autant induire un comportement sexuel irresponsable. Et on s’arrêtera là car en effet… Hors sujet 😉