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Alors je ne me revendique pas du tout critique de cinéma mais ce film m’a laissé une petite empreinte de légèreté que j’ai fort appréciée.
Le scénario n’est pas des plus originaux mais c’est peut-être ça qui fait qu’on rentre dans le film sans heurt.
Oliver (Ewan Mc Gregor), 38 ans, perd son père des suites d’un cancer des poumons et hérite de son chien, Arthur avec lequel il a quelques conversations que nous avons tous eu avec un animal de compagnie. Alors qu’on suit Oliver tentant de faire son deuil, on découvre, grâce à des flashbacks, que son père avait fait son coming out à 75 ans et qu’il a tenté de vivre sa nouvelle vie gay tout en se battant contre sa maladie d’une façon légère et innocente.
Entre temps, Oliver rencontre Anna (Mélanie Laurent) de laquelle il tombe doucement amoureux.
Leur histoire d’amour est ponctuée des flashbacks concernant le père d’Oliver et des révélations d’Anna sur sa propre vie. On y suit l’évolution d’un début de relation. Tout est beau, tout est plaisant et drôle… Jusqu’au moment que nous connaissons tous: le poids de la vie de chacun, leurs fardeaux respectifs arrivent et ternissent une relation qui était jusqu’alors vierge de tout « contexte ». Reste à savoir s’ils s’en sortent…
J’ai beaucoup aimé la manière dont chaque sujet était abordé. Une sorte d’ambiance poétique mais sans aucune prétention pseudo-bobo-artiste. Il n’y a pas de débordements, le film ne se prend pas la tête. Tout reste du domaine de « comment vivre des émotions qui nous dépassent et auxquelles on n’était pas préparés ».
J’ai aussi adoré la lumière du film, la mise en scène, et par dessus tout – et là, la fille en moi prend le pas sur le cerveau-, Mélanie Laurent. Bien que je ne suis pas certaine d’adorer sa personnalité ni ce qu’elle a fait en dehors de ses films, je dois admettre que là, j’ai été subjuguée par sa beauté et son charme que le réalisateur a bien su mettre en avant.
Sans parler du fait qu’elle est splendidement bien fringuée. Limite hipster mais sans prétention. Du look androgyne, du duffle coat comme j’en aurais aimé, des derbies adorables et une saloperie de semi-tresse africaine complètement chiffonnée que je vais m’énerver à essayer de refaire chez moi (je sens déjà les crampes aux bras…).
Bref, si vous avez un peu de temps et que vous voulez vous déconnecter d’un train-de-vie un peu trop harassant, Beginners est un bon choix! Mais je vous préviens, faudra pas me râler dessus parce que vous voulez la styliste du film comme cadeau de Noël. C’est pas de ma faute!