Depuis quelques temps et ce, finalement depuis des années, je me pose quelques questions concernant les limites de l’amitié. En effet, je vous avoue que quelques fois, il est difficile de trouver où poser ces fameuses limites, car, ne nous voilons pas la face, il n’y a pas que la rencontre du grand amour dans les Disney qui est édulcorée…
Donc non, ne commençons pas par penser que l’amitié n’a pas de limite ou qu’elle implique une quasi dévotion à l’autre quel que soit l’écart. En tous cas pour ma part, ça ne fait pas partie de mon monde. Car il y a toujours ce moment où vous réalisez qu’une amitié, qu’une compréhension de l’autre, peut vous bouffer ou vous dévaloriser. Quid alors? Bien que vous puissiez comprendre les comportements d’autrui car vous connaissez fort bien cette personne, que ça puisse expliquer bien des attitudes ou éviter pas mal de jugements hâtifs, jusqu’où peut aller cette compréhension? Doit-on accepter tout de l’autre sous prétexte que tout s’explique? Y-a-t-il un moment où il faut savoir dire stop? Comment repérer un tel moment? Bref, quand est-ce que le fameux argument « il/elle est comme ça » s’épuise-t-il?
Car même si explications et compréhension sont présents, cela n’implique en rien un pardon. Le « il/elle est comme ça » peut faire très mal. Parce que l’amitié, c’est aussi se faire un peu mal. Un petit peu par-ci, un petit peu par-là, des fois ça fait du bien, des fois c’est juste mauvais. Où est la juste mesure quand celle-ci fait mal (j’entends par là un mal complètement inutile et gratuit induit par un comportement explicable… Vous me suivez? J’ai l’impression d’expliquer des maths là…)? Si l’amitié devient quelque chose de destructeur ou de dévalorisant, ne vaut-il pas mieux décider de s’éloigner? Ou doit-on rester présent? Présent pour quelqu’un qui n’est sans doute pas bien dans sa peau et qui ne réalise peut-être pas le mal qu’il ou elle fait. Quand faut-il se retirer pour ne pas y perdre ses propres plumes? La compréhension doit-elle se transformer en empathie totale? C’EST QUAND QU’ON CRIE NOUS???
Pour ma part, j’ai décidé d’arrêter de me laisser emporter dans des tourbillons de tourments qui ne sont pas les miens. Si je ne trouve pas de solutions afin d’alléger un poids que je pourrais porter et qui n’est pas le mien, je m’éloigne. Avec le temps, j’ai appris à donner une priorité sur mon entourage: il doit me faire du bien, pas me détruire, me faire régresser ou m’enfoncer gratuitement. J’avoue, c’est une solution quelque peu radicale, mais jusqu’à maintenant, je ne l’ai jamais regrettée.
Car il me semble qu’une relation, quel qu’elle soit, doit avant tout avoir l’avantage d’épanouir tout un chacun non? Si échanges il y a, bien qu’ils puissent être ponctués de mauvais moments car nous sommes tous humains, ceux-ci doivent majoritairement être bénéfiques. Encore là, où sont les limites du « côté sombre de l’humain »?
Je crois (et là ça n’implique que moi) que quand l’on en vient à ne plus voir que ce « côté sombre », ces limites sont atteintes. Quand on reçoit plus de mal que de bien malgré plusieurs essais aussi polis qu’infructueux *fais gaffe/ j’aime pas quand/ ne recommence plus/…*, quand on se sent plus mal que bien et quand on se sent plus dévalorisé qu’épanoui, il est l’heure de brandir le signal d’alerte finale. Le mal est fait et si aucune réparation n’est possible, si aucun pourparler ne fonctionne, il est grand temps de déménager son gros cul de guimauve avant qu’il ne se transforme en Dark Vador asthmatique à son tour non?
Quand tu dis de ton entourage qu’il doit te faire du bien, pas te détruire, te faire régresser ou t’enfoncer gratuitement, il n’y a absolument rien de radical là-dedans: personnellement, je n’y vois que du bon sens! Pas pour rien que je me porte bien mieux depuis que j’ai fait un grand tri dans mes fréquentations: celles et ceux qui restent sont d’ailleurs celles et ceux auxquel/les je peux dire « merde » sans qu’ils/elles ne le prennent directement pour eux.
Quelques un/es parmi les autres ont pigné et fait leur pauvre petit malheureux (mode « Personne ne m’aime » et « T’es vraiment qu’une méchante » activé)… ben j’ai envie de dire: tant pis pour leur gueule!
Dans les relations humaines, j’ai horreur de tourner autour du pot, alors autant que les choses soient claires. Si les gens sont trop cons pour comprendre qu’ils ont du temps que je n’ai pas, qu’ils aillent donc tenir le crachoir à quelqu’un d’autre. Pour ma part, il y a un moment que j’ai arrêté les frais.
(et le plus drôle dans l’histoire, c’est que ces gens-là semblent avoir peur de moi maintenant,mouhouhouh !!!)
Attends, je tente tout de même la conciliation avant de prendre mon gros crayon et de rayer hein. Mais si malgré ça, je vois que ça ne change rien, je ne me casse en effet plus trop la tête.
Après l’amour, voici l’amitié qui passe dans la hachoir de ta consternation furibonde… tel que je vois les choses, tu pourrais bientôt prendre un sabre à la Kill Bill et massacrer les jeunes couples candides croisés au hasard de la nuit, assouvissant pour un temps l’appétit de ta rancœur infinie !^^ :-O
Assez drôle mais je crois que c’est un truc typiquement de filles de se poser autant de questions. C’est sans doute pour cela que ça pose moins de problèmes entre hommes.
Marrant parce que j’ai justement revu les 2 Kill Bill il y a 2 jours 🙂 Mais nan, les couples candides, je les laisse et attends de pouvoir admirer le marasme dans lequel ils vont s’enfoncer sans l’aide de personne et surtout pas de moi. J’aime assez le rôle de celui qui lâche: « je l’avais bien dit! » *oui celui qu’on a juste envie d’étrangler quand il dit ça*.
Héhé, certes sans l’aide de personne, mais avec l’aide d’un bébé quand même ! 😀
@ Someone: Ou d’une tierce personne séduisante et tentatrice (vil tentatrice!). De nos jours, les bébés pour cause de séparation, c’est devenu « out » déjà 🙂 Faut faire avant!