Il y a des soirées où je me sens détachée de tout. Pas totalement dans l’ambiance, un pied dedans, un autre dans les méandres de pensées toutes plus inutiles les unes que les autres – alors… qu’est-ce que je dois acheter demain au Colruyt?/ je devrai faire une ou deux machines?/ Celui-là, il me fait du rentre-dedans ou il est juste sympa?… Pffff, en même temps, j’en ai rien à faire, je privilégie la position étoilée et on est assez d’un pour ça– et de constats qui ne changeront rien à ma vie.
Puis il y a des moments où tout le monde parle ou me parle. Mais la volonté d’écouter est absente, même si le sujet m’intéresse. Je préfère observer les autres. Les gens sont tellement étranges et prévisibles à la fois. Je sais vous prédire que machin et truc vont sortir ensemble avant même qu’ils ne le sachent eux-mêmes. Je sais vous dire que si on ne s’écarte pas de là dans 10minutes, on va se faire piétinner par le crétin qui est en train de boire sa bière en trop. J’anticipe la dispute de couple ou la jalousie de miss ou mister. J’adore observer.
Mais à trop observer, je reste en retrait de tout. Puis quand un pauvre et brave garçon tente d’effectuer une approche – je ne vous parle pas des gros lourds, je parle du plus futé- il est traité avec toute la cruauté de mon âme.
Je m’explique… A force d’observer, on voit tout venir (ou presque). Et le pauvre garçon qui arriverait à faire passer son approche de manière subtile et flatteuse avec n’importe quelle autre fille, s’en prend plein dans la tronche avec moi. Sachant déjà où il veut en venir, je sais donc qu’il est vulnérable face à moi. La volonté de plaire, ça a des semblants de faiblesse. Allez savoir pourquoi, j’aime pousser ma pauvre proie au delà de ses limites. Je m’amuse à trouver les creux sur lesquels le coincer, si le coco m’emmène sur le terrain du débat, je suis généralement très forte pour lui faire admettre tout le contraire de ce qu’il pensait il y a 10minutes. Cette sensation qu’il a de réaliser que ce qu’il pensait depuis des années était finalement très idiot, ça m’est presque jouissif.
L’épreuve ultime pour moi, c’est de le décourager totalement: « elle est jolie cette fille non? » « Bein tu la connais un peu… Pourquoi tu ne te lances pas? ». Le tout sur un ton très sincère et décontracté alors que mes pensées seraient en réalité « Vas-y… Si tu te casses mon grand, c’est que t’en valais pas la peine et je fais bien de ne pas céder à ton cinéma. » Ce moment-là est souvent celui où le pauvre petit jette l’éponge. Et ça se comprend…
Castratrice? Moi? … Sans doute un peu… Mais je pense surtout que si j’agis ainsi, c’est que je n’ai finalement pas envie de me faire racler les amygdales ce soir. Bien qu’on se dise que la situation pourrait être bien plus agréable, que se lacher ne ferait pas de mal, je réalise souvent que baisser les armes m’est devenu totalement impossible.
Chat échaudé craint l’eau froide…
Et si c’était plutôt toi qui passait à l’attaque? Choisir ta proie, tout ça? 😀 C’est souvent encore plus drôle…
Et puis l’appetit vient en mangeant 😉
J’étais comme toi Nath, mais la vie m’a appris à poser de temps à autre les armes..
Et finalement ça a du bon aussi.
Ne les remballes pas tous comme ça, tu passes peut-être à côté de l’homme de ta vie.
Ceci-dit, avec mon babilou, je lui ai fait le même coup que toi…Je lui parlais d’une collègue pas mal et célibataire (alors qu’il me faisait craquer à mort), je voulais déculpabiliser parce que je n’étais pas libre, je vivais toujours avec le papa de Tom. Je me mentais en voulant l’envoyer dans d’autres bras. Mais ça n’a pas marché, c’est toujours vers moi qu’il revenait…et c’est tant mieux.
Aaaaaah l’amour!
@ Emiiiiiiii: T’es folle toi! Kim se fait draguer, elle ne drague pas! 🙂
@ Good girl: ha moi c’est Kim lol.
Tant mieux pour toi mais moi: l’amour beeeeeuuuuuk, l’amour ça pue! Et puis le prochain qui approche, il se fait perforer par ma jambe droite! 🙂
tu ne remballeras pas le bon… parce que si tu les remballes c’est que tu n’as pas envie et que tu n’es pas prête. moi j’arrive pas à sortir avec des gars en soirée. c’était bon quand j’avais 15 ans ça… je préfère découvrir sa personnalité et être amis avant. c’est plus dur mais du coup ça marche bien avec mon chéri mnt 😉 bises
@ lau-ra: Tu lis en moi! C’est vraiment ça. Pas envie, pas prête, pas la tête à ça. Je dois sans doute avoir une réputation de lesbienne mais je m’en fous 🙂
Pareil ! Je pense que je vais rester seul un moment parce que je commence à en avoir marre… et pourtant, c’est pas l’envie qui me manque, mais je ne dois pas être prête non plus…