Warm.

Pic by Creaky Crater


Il ne fait pas chaud, il fait étouffant. J’ai le courage de rien faire hormis: arffff! J’ai l’impression d’être bloquée dans un monde lent et mon ordi me brûle les doigts (d’où que je poste rien depuis qu’il fait à mourir). C’est l’extrême opposé de l’hiver et je préfère ça mais il n’empêche pas que j’ai du mal à supporter une telle chaleur.
Sinon j’ai une haine contre les sociologues. Un truc splendide qui ne m’était jamais arrivé: je suis ajournée avec distinction. Grosse interrogation au moment du verdict, consultation des points auprès de mes didacticiens puis rage, haine, folie meurtrière. Moyenne de distinction et un horrible 7 donné par deux crétins universitaires dont un horrible bonhomme bedonnant qui se prend pour la sagesse du monde entier parce qu’il a un bureau à l’iuniversithhhhé.
Prise de rendez-vous avec les auteurs de ce crime afin de comprendre ce qu’il s’est passé. 3/4h d’entretien pendant lequel je n’ai jamais entendu autant de conneries débitées en si peu de temps. Alors que je reste toujours très respectueuse et que je tente de faire patte blanche afin de comprendre mes échecs, je pense que c’est la première fois où je me suis dit: ils sont complètement barges. Ils vivent dans une autre dimension. Ils se rendent compte des conneries qu’ils lâchent? Ils étaient l’incarnation même de toutes les critiques que l’on peut faire sur l’agrégation.
Bref, j’ai noté l’essentiel, j’ai mis 3 jours à tenter de remettre en place ma mâchoire inférieure restée coincée sur le sol et je ne compte pas en rester là. Je pense sérieusement à dénoncer ce cours à la con et faire tout pour prouver son inefficacité ainsi que l’incapacité de ses pantins à pouvoir fournir un cours réaliste.
Sur ce, je vous laisse avec une petite situation sochiologique, ma réponse et leur réponse.
Situation: un prof donne cours dans une salle disposée telle un amphi. Il dicte une définition et pendant cela, son regard s’attarde sur les jambes d’une élève. Il se pose des questions « portait-elle une jupe courte? Trop courte? Mon regard s’attarde-t-il trop longtemps?, etc ». L’élève le remarque et lui demande « Pourquoi me fixez-vous? » suivi d’un brouhaha dans la classe auquel le professeur répondra: « On continue le cours ».
Ma réponse: Le professeur ne connaît pas le règlement d’ordre intérieur. Il devrait connaître la longueur autorisée pour une jupe dans l’établissement où il enseigne. Son ignorance l’amène à se poser trop de questions et à ne pas savoir répondre adéquatement à la situation.
La réponse parfaite sochiologique qui n’admet rien d’autre: Le professeur a fait acte de voyeurisme! Il ne POUVAIT pas regarder les jambes (bouuuuuuuuh, le professeur a des yeux! mauvais!). De plus, il ne peut pas interpeller l’élève au risque de l’humilier devant le restant de la classe et il est interdit d’humilier un élève (bouuuuuuuuuh, dans une autre situation, il ne pouvait pas non plus exiger d’un élève de jeter son chewing-gum…). Le règlement d’ordre intérieur n’a pas lieu d’être ici. C’est le prof qui est un gros pervers.
Ma protestation: ??????????????????? Voyeurisme??? Ok s’il était allé regarder par le trou de la serrure d’un vestiaire de filles. Ok aussi si les questions qu’il s’était posées avaient été « string ou culotte? Levrette ou missionnaire? Elle est dominant ou passive cette salope? ». Je pense que mon regard se serait aussi « attardé » sur les jambes trop dévoilées d’une jupe trop courte. JE SUIS MAUDITE, JE FAIS DU VOYEURISME! ARRETEZ-MOI!
J’ai eu droit à ce genre de choses pendant 3/4h…
Je crois que je vais acheter une poupée gonflable, lui enfourner un magnéto dans sa bouche grande ouverte et donner cours ainsi. Vous me trouverez à la buvette du coin, faudrait pas que j’humilie un élève si jamais il lui venait à l’idée de ne pas respecter un règlement.
Inutile de vous dire qu’il est certain que je vais le « rater » en seconde session. J’ai tenté d’avoir l’esprit tordu mais je n’y arrive pas.
Mes doigts brûlent les gens, hydratez-vous et évitez le soleil de midi.
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8 Comments

  1. Someone
    3 juillet 2010 / 12 h 25 min

    C’est vrai qu’il fait très très chaud et lourd et ceci nous amène directement au sujet : la situation ne s’interprète vraiment pas pareil selon la température extérieure ! Lorsque l’élève se distingue ostensiblement de ses camarades par une tenue provocante, c’est elle qui est fautive, mais s’il fait chaud au point que toutes les filles soient court-vêtues, la fixer parce qu’elle a le malheur d’être plus jolie que les autres ou assise au premier rang est une faute du professeur.
    Je crois que le principal reproche que l’on puisse faire à ta réponse est d’invoquer trop vite le règlement intérieur. Celui-ci est une référence, garante du bon fonctionnement de l’établissement et de l’équité, mais aucun règlement ne peut englober la diversité des situations et la spécifité de chaque cas ; pour cette raison il ne faut l’invoquer que dans ses grandes lignes et jamais comme argument principal.
    Mais comment dire à qqn de faire passer le règlement au second plan, lorsqu’on est soi-même censé représenter ce règlement ? C’est sans doute la raison pour laquelle ils n’ont pu être clairs avec toi sur les motifs de leur décision.
    Last but not least, ce type de question désavantage une candidate par rapport à un candidat, qui lui peut plus facilement se mettre à la place du professeur et se projeter en situation afin de se rendre compte s’il est fautif ou non. Il y a là une discrimination indirecte, qui est en soi plus grave que le voyeurisme de cette situation fictive ! Si j’avais à protester, je commencerais sans doute par dire ça…

    • Une Fee dans les Etoiles
      3 juillet 2010 / 12 h 38 min

      Hahaha, joli la variante avec la chaleur!
      Oui, je pense qu’on peut discuter les différents types de réponses ad vitam eternam. Ha oui, sauf avec eux, le débat fut clairement impossible. J’ai dit que pour moi, un acte de voyeurisme s’apparentait plus à un professeur qui irait zieuter à travers le trou de la serrure des vestiaires de filles. Réponse: vous proposez des situations tirées par les cheveux enfin! *Là j’ai failli m’étouffer en ravalant ma salive*
      En fait, ça m’amène à quelque chose d’important que je n’avais pas mentionné. J’ai demandé à voir ma copie: que des notes au crayon mais aucune pondération. Je ne sais donc pas comment cette question (ni même les autres) a été cotée. Une bulle ou quand même quelques points? Je penche pour la bulle. D’autre part, aucune grille d’évaluation afin que je puisse un peu mieux cibler ce que je ne « saisis pas ». Sans parler des critères d’exigence d’un flou artistique, plus abstrait que ça, tu meurs. Très ironique pour un cours présenté dans le cadre de l’agrégation…
      En gros, ils ont coté à la louche (la grosse louche, muy gorda, enorme), ils ont eu difficile à répondre à mes attentes de ce côté. J’estime que plusieurs réponses étaient admissibles ou qu’en tous cas, des parties de réponse n’étaient pas fausses.
      Pour ce qui est de la discrimination, tu n’as pas tort. Je n’y avais pas pensé mais il est certain que j’aborde cette situation différemment parce que je suis une femme. A creuser si j’ai des suites.

    • Une Fee dans les Etoiles
      3 juillet 2010 / 15 h 34 min

      P.S.: Mais ce qui me choque le plus, c’est leur idée selon laquelle, on n’a pas le droit d’interpeller un élève pour ne pas l’humilier. A cela voilà ce qu’il se passe dans ma tête: ?????????????????????
      Puis crotte, n’ont qu’à faire un vrai cours d’intro au droit pénal au lieu de nous demander de le sucer de notre pouce. Selon moi, ce cours est vraisemblablement mal donné.

      • Someone
        3 juillet 2010 / 16 h 28 min

        Le cas extrême c’est un(e) élève venant à poil ! Les profs doivent-ils faire comme s’ils ne voyaient rien pour ne pas « l’humilier » ? Moi je pense qu’au contraire le prof est responsable des conditions d’étude des élèves et garant du bon déroulement des cours. En France on entend parler de plus en plus de cas de chefs d’établissement interdisant les tenues trop provocantes ou carrément voulant réinstaurer le port de l’uniforme ! Et ce sont des professionnels expérimentés…
        PS Si tu savais comment j’ai vu des filles remonter outrageusement leur jupe sous mes yeux quand j’étais étudiant… et moi qui osais pas les aborder ! Ah j’aurais dû toutes me les faires ces s…!! 😀

  2. 3 juillet 2010 / 14 h 33 min

    rhaaa les connards! en + le 7 n’est pas une note d’exclusion, en toute logique durant les délibés, avec ta moyenne, tu passais tranquille (enfin chez nous c’est comme ça en tout cas…)
    mais grave, franchement, dénonce! moi ça me sidère toujours le nombre d’heures de cours perdues à devoir écouter/étudier des conneries, des profs alcooliques ou juste complètement à la masse, perso je suis sure que mes études pourraient être réduites d’un an voire deux si on ne gardait que les cours intéressants/utiles/bien donnés.
    Ca me révolte aussi, donc je suis avec toi!
    PS: non mais quelle salope cette ado en mini jupe. Après elle va s’étonner qu’elle se fait violer et aller pleurnicher à la télé pour écrire un bouquin. Ha ha. (humour, je précise!)

    • Une Fee dans les Etoiles
      3 juillet 2010 / 15 h 38 min

      Ici oui, c’est une cote d’exclusion. J’ai un 9 aussi qu’on m’a conseillé de repasser pour obtenir un grade (car pas de grade avec une cote sous 10) mais l’autre cours de socio là, je n’aurai jamais plus de 10. En fait, je préfèrerais me pendre plutôt que de penser comme ces tordus.
      C’est pas les profs nullos qui manquent à l’unif en effet, mais là, je n’avais jamais vu ça. C’est du grand n’importe quoi.
      Ouais, l’autre là, c’est une sale pute! Ils ont évidemment « omis » de dire qu’elle avait écarté les jambes et qu’elle n’avait évidemment pas de petite culotte. La salope!

  3. 5 juillet 2010 / 8 h 01 min

    Putain de bordel de chiotte, je pensais que c’était fini, moi, d’ajourner des élèves sur un seul cours où ça ne marche pas?! Surtout si tu brille par ton extrême intelligence partout ailleurs…
    Contente, en lisant ça, d’avoir fini et bien fini mes études!

    • Une Fee dans les Etoiles
      5 juillet 2010 / 8 h 57 min

      Surtout si le cours où je suis ajournée est douteux. Plein d’étudiants ont critiqué le cours et je me demande s’il n’est pas à être regardé plus attentivement par le conseil. En fait, je suis certaine qu’il devrait y avoir une démarche de ce côté.

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