Il fut une époque (lointaine il me semble) où je prenais le temps d’aller me balader seule. Enfin… Seule… Je devrais plutôt dire « ma tête et moi »… Oui parce que quand je me balade, j’ai une conversation avec pas mal de gens qui s’invitent dans mon cerveau. Des stars, des gens proches, des moins proches, des gens perdus de vue, des autres qu’on ne regrette pas avoir perdu de vue *là je marche d’un pas plus rapide en général*, des idiots (le petit Nicolas, il est souvent là. Et aussi le crétin qui a décidé de virer les SDF des stations de la STIB pour le moment…), Dieu, ma bestiole, ma voiture…
Bref… J’avais l’habitude de me balader avec mon cerveau et 2 petites choses qui font un vrai clic clac dans lesquelles il faut insérer un vrai film, rebobinner le film, coller son oeuil contre un viseur, enclencher, régler, … Pour ceux nés avant 1985, il y certainement de l’espoir… Les autres… ALLEZ FAIRE VOS DEVOIRS!
Vous avez donc deviné que je parlais d’appareils photos. Alors non, on n’en profite pas pour rentrer dans un pseudo débat méga-important de la mort qui tue. Moi je dis toujours « appareil photo » sans précision. Pour moi, l’autre truc qui fait un faux clic clac et sur lequel tu peux effacer la photo que tu viens de prendre, c’est un numérique… Ou une boîte futuriste et prétentieuse, comme il vous plaira.
Le hic, c’est que depuis qu’on n’arrive plus à installer à nouveau mon scanner sur mon ordinateur -encore un caprice de la technologie… Elle n’est pas prête de remplacer l’homme, en tout cas pas chez moi-, ça m’a coupé tous mes élans. Sans parler du fait qu’on ne trouve plus un seul endroit où développer en proofing sur Liège. Pour les novices, le format proofing est une photo qui a plus ou moins la même taille et la même apparence qu’un polaroïd excepté le fait que les couleurs sont bien vives et que la photo n’a pas disparu du papier 5 ans après. Sachez aussi que ça ne coûtait rien de faire développer en proofing: 6EUR le film de 24vues… De quoi faire des bisous à la machine.
Ce qui fait que, à défaut d’avoir gagné au Win For Life, je me retrouve à faire développer mes photos en mini-print (là, ce sont des mini photos par bandelettes de 5 ou 6) où je ne vois que peu de choses. J’ai juste l’occasion de me dire « hooooooo, celle-là, je l’aime bien! » mais puisqu’elle est attachée à d’autres et que je ne peux pas la sortir afin de l’exposer quelque part, je l’oublie. Quant à l’idée de la couper pour la glisser dans mon agenda… Mmmmm bof… Ca reste fort petit, et ça renforce un peu plus ma frustration. Et c’est là que je me surprends en train de revisionner quelques petites perles dont je suis nostalgique. Pas nécessairement de la beauté de la photo (ma tête étant allergique à toutes formes de flatterie, on peut même dire qu’elle adore s’auto-flageller) mais de ce qu’elle représente. Une balade, un endroit, des gens rencontrés, des émotions ravivées, mon excitation au moment d’aller chercher mon film développé chez le photographe, mon étonnement pour telle photo ou ma déception…
Avec un numérique (car je ne vais pas être de mauvaise foi, j’en ai un *oui mais on me l’a offert, j’avais rien demandé!*), ces choses là sont bien moins fortes. Moins de surprise, moins de suspense. Et jamais je n’aurai la démarche d’aller me balader dans le but d’aller prendre des photos avec mon numérique. J’ai l’impression que les photos ont une dimension « plus grise » avec cette machine…
Tout ça pour dire qu’il y a beaucoup de choses ou de moments pour lesquels j’aime me sentir « vieille ». J’aime apprécier une photo floue involontairement. J’aime le charme de l’attente avant de voir les résultats. J’aime les surprises à l’ancienne. J’aime aussi les couleurs inégales, les défauts, les petits oublis, les objets portant une histoire.
…
Exception faite des culottes, comprenons-nous bien sur ce point 🙂
Tu sais quoi? J’ai craqué pour une Diana mini à sa sortie? J’en suis dingue… suis sure qu’elle te plairait! 🙂
Tu vas sans doute me foutre des claques, mais la photo m’amuse vraiment beaucoup depuis que j’ai un numérique. Un biesse machin automatique sur lequel je n’ai pris la peine de faire aucun réglage parce que j’y comprends rien. Et je peux te garantir que la photo floue aux couleurs inégales, défauts et autres surprise existe encore! Promis, juré!
@ emiiiiiii: Bein… heuuuuu… ahem… J’ai le Diana F+ 🙂 J’ai genre 5 Lomos, je suis une droguée de ces appareils depuis que je les ai découverts. Du coup, le scanner qui ne s’installe pas, ARGL!!! L’horreur! Mais oui, une fois que tu touches à ces petites choses, t’en tombes amoureuse 🙂
@ Mademoiselle Catherine: Attends, t’as un numérique? De toutes les personnes que je connais, je pensais que tu serais bien la seule à ne pas en avoir! Oui, c’est vrai qu’il y a beaucoup d’effets possibles mais je sais pas, c’est pas la même chose qu’avec les manuels. De plus, comme dit ci-dessus, je suis une grosse fan des lomos, le défauts de lentille du LC-A l’ayant rendu célèbre, ça m’a fait tomber amoureuse de l’effet « joli défaut ».
Yes, me souviens de tes photos sur facebook. J’ai longtemps joué avec mon supersampler mais ‘javais envie de passer à autre chose.
Sinon, moi je demande un développement cd en plus du dvp papier. Comme ça je les ai direct en mémoire sur l’ordi. Pas besoin de scan.
Et pour la version mini, niveau argent c’est pas mal puisque tu peux faire 72 photos par film 😉
Bise!
(Primark c’est pour le 01.12?)
@ emiiiiiiii: Je demandais aussi un développement sur CD plus papier jusqu’au jour où j’ai regardé les prix des scanners à négatifs et dias… Que je me suis rendue compte que je pouvais en avoir un bon pour 100EUR et que le film développé sur CD + papier me coûtait 20EUR… En 5 films j’avais rentabilisé mon scanner et au rythme où je canarde, je l’ai déjà rentabilisé facilement 10fois. I want my scan baaaaaaaaaack bouhouhouuuuuu!