Rouge amour!

Voilà! J’ai sauté le pas!
Pour répondre à Good Girl, j’ai choisi le Helena Rubinstein Wanted Elixir n°202. J’ai d’abord testé l’affaire dans un Paris XL. En passant, j’en profiterai pour dire que la vendeuse a été adorable, qu’il n’y avait pas de ticket et qu’elle ne fut point avare en échantillons. Enfin un Paris XL humain et ça fait du bien! Non, ne cherchez pas, il n’est évidemment pas dans le centre, il est au Longdoz. Alors liégeoises, courrez vite dans le quartier des vieux à la naphtaline! 🙂
Bon, revenons à nos moutons… Donc je teste l’histoire, la vendeuse me l’applique parce que ouais, faut mettre du crayon sinon ça bave et que moi et le crayon sur les lèvres, je termine jamais sans m’en foutre sur la joue tellement que j’me marre que j’ai trop une tronche de clown. Me faut le temps pour m’habituer à la couleur… Flash, ouahhhhhh j’ai presque mal mes yeux mais j’ai jolimment mal aux yeux au fur et à mesure que les secondes passent…
Deuxième étape: je sors du Paris XL pour effectuer le kilomètre jusqu’à mon appart… Je croise les sempiternels crétins qu’ont toujours pas saisi qu’en me demandant mon numéro mamzelle, ils se risquent plus à un frottement violent de main sur le visage qu’à l’endroit désiré. Mais là, c’est quasi pas s’ils auraient pas envie de me demander de me violer là en plein milieu d’après-midi et moi de lui faire rentrer ses parties tellement profond dans son laid corps qu’il en perdrait sa voix de ténor. Cependant, je croise aussi les mecs normaux qui ont l’air d’être interpellés par la couleur sans en être choqués… Je suis un peu plus rassurée.
Troisième étape: j’ai l’air conne, je suis en pyjama et le rouge tient… Au moins, le rouge tient 🙂 Je m’habitue de plus en plus à ce rouge velouté. C’est de plus en plus sympa…
Quatrième étape: les jours passent, le rouge est parti sur mes lèvres mais me hante…
Cinquième étape: je craque, je l’achète, je suis devenue grande et l’époque où t’as l’air ridicule d’essayer le rouge de ta mozer dans ton T-shirt trop large des Rage Against the Machine qu’est trop coolos que tu l’as acheté in the real Carnaby Street est enfin révolue. Non, maintenant je porte du Zara, je lorgne sur du Zadig & Voltaire,  je craque pour American Apparel et je me fais éduquer à l’ode au talon de 12 par la Sale Gamine.
Sixième étape: je le mets…
On en est là et l’histoire se divise en 2 clans. Ceux qui me disent que ça les étonne mais que ça me va bien… Et ceux qui n’aiment pas. Moi je continue à penser que ceux qui n’aiment pas sont plutôt choqués. J’en ai même la certitude.
J’avais oublié que le rouge à lèvres, outre le fait qu’il était la couleur phare de nos chères péripathéticiennes, était aussi un fort symbole de femme indépendante et sûre d’elle. Bien que je ne sois pas du tout sûre de mon potentiel de femme dévoreuse d’hommes, je pensais qu’on était désormais passés au-delà de tous ces schémas stéréotypés. Grande naïve que je suis, je croyais qu’il faisait enfin partie des codes des nombreux styles qui s’offraient à nous… Apparemment pas…

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1 Comment

  1. 29 juin 2009 / 11 h 02 min

    Oh ! Bravo !
    J’ai fait le test du rouge TRES rouge à Londres, et je dois dire que je me tâte.
    Je ne sais pas, je vais encore dormir quelques nuits dessus, je crois…

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