Madrid et ses délicieuses séquelles

Je vais vous dire un secret… Je n’ai pas toujours été une fiiiiiiiiille.
Non, bande de malins, je ne suis pas transexuelle, loin de là. Par contre, je pense qu’il y a un peu plus d’un an, j’étais certainement moins consciente des « capacités » féminines qui étaient en attente cruelle d’exploitation en moi. Révélation à Madrid, notamment grâce aux madrilènes et je leurs dois bien un espace ici.
Certainement loin d’être au niveau des anglaises dont j’ai beaucoup entendu parler, les madrilènes m’ont fait découvrir qu’une femme pouvait être décomplexée sans pour autant rentrer dans les critères de canons actuels. Il m’a fallu du temps pour le remarquer mais la madrilène – on ne parle pas ici des espagnoles vulgos qui ont l’air de sortir d’un clip de R&B, ni des pauvres filles qui n’ont toujours pas compris que les baskets Buffalos, c’est révolu – aime se mettre en valeur et ce, quel que soit le regard qu’on porte sur elle. J’ai pu croiser et même admirer des filles aux courbes généreuses qui vous portaient la chemise garçonne sur un simple legging… Sans aucun doute de sa capacité de séduction. Au premier regard critique posé sur son postérieur, la madrilène sait élégamment vous faire comprendre que si ça ne vous plaît pas, alors posez votre regard ailleurs. Le tout, rien que par son allure…
J’en ai vu défiler des rondes portant des tenues courtes sans pour autant ressembler à un gros boudin ambulant. Alors quoi? Comment qu’elles fontt? Faut y aller au culot et savoir arranger ses tenues comme un pro de la mode? Avoir un coach individuel qui vous conseille à chaque saison? Une maman rédac’ chef du Glamour español?
Rien de tout ça… Faut juste être bien dans ses baskets! A la fois simple et compliqué hein! Pas toujours facile d’assumer une chemise ras-les-fesses quand on fait 10-20 ou même 30kg de trop. Et pourtant, leur secret, du moins ce qu’il m’a semblé être, c’est leur assurance en leur féminité. Cette connaissance d’elles-même et de leur pouvoir de séduction leurs procure une délicieuse aura qui se dégage de chacune d’elles.
L’info a donc percuté dans mon cerveau de moineau et je me suis promise de ne jamais perdre cet aura ni cette conscience de moi-même lors de mon retour. Peut-être même de la cultiver! Et là aussi, pas facile. Pourquoi? En Frites-land, on est gentils! Bien sûr! Par contre, question complexes, y a encore un fameux boulot à faire! Mine de rien, on est tous encore fort encrés dans des moules, suivant des diktats d’image et de critères plus que ridicules, figés et conservateurs. A mon grand regret d’ailleurs! Mais bon, je tiens bon, reste hargneuse et surtout, je me fie un peu moins au potentiel regard critique quand je fais du shopping!
Oser, essayer, tester…